Masques FFP2 et Covid : stop à la désinformation !
- Particuliers |
- 14/02/2022
Le port d'un masque FFP2 "pourrait donner un faux sentiment de sécurité", selon 400 hygiénistes français qui cosignaient une tribune dans Le Monde du 24 janvier 2022. Dès lors que nous sommes dans un lieu clos, pour se protéger d'un virus très contagieux se transmettant majoritairement par voie respiratoire, il est pourtant logique de porter un masque à haut pouvoir filtrant tel que le masque FFP2.
Il est établi par la communauté scientifique internationale, et reconnu par l'OMS, que le coronavirus se transmet principalement par le biais d'aérosols et en lieu clos. Les contaminations se produisent essentiellement en inhalant (par le nez et/ou par la bouche) des particules virales en suspension dans l'air. De son côté, le porteur du virus, en expirant - toujours par le nez et/ou par la bouche -, diffuse un "nuage" de particules infectées qui peut être formé de gouttelettes mais aussi et surtout d'aérosols plus petits qui peuvent rester jusqu'à plusieurs heures en suspension dans l'air, pouvant même contaminer à distance. Le débat sur la transmission aérienne qui s'opposerait à celle par contact, héritée de l'histoire de l'infectiologie depuis la fin du XIXe siècle est anachronique tant le consensus sur le caractère aéroporté de ce virus est désormais admis.
Face au très transmissible variant Omicron, le masque FFP2 (ou N95 ou KN95, KF94 dans d'autres pays) est de loin la meilleure protection individuelle contre la contamination. Il protège les voies respiratoires - nez et bouche - contre le virus par sa grande capacité filtrante. L'un de ses avantages est d'englober l'intégralité du visage sans que l'air ne sorte ou ne pénètre par les bords du masque ou autour du nez. En effet, l'efficacité d'un masque dépend de sa filtration mais aussi de son ajustement sur le visage du porteur. Ouvert sur les côtés, le masque chirurgical a l'inconvénient de laisser passer les aérosols. Plus rapidement humide (et donc inefficace), il doit être changé toutes les 4 heures contre 8 pour le FFP2. Enfin, assez lâche, le masque chirurgical est souvent porté sous le nez, ce qui le rend quasiment inutile. C'est pour toutes ces raisons que plusieurs pays européens (Italie, Autriche, Grèce ou certains Länder allemands) recommandent désormais le FFP2 ou l'ont rendu obligatoire dans certains lieux comme les transports en commun et les évènements culturels et sportifs.
Même mal ajusté, un FFP2 reste plus protecteur qu'un masque chirurgical
Une étude récente, parue le 7 décembre 2021 dans la revue PNAS, a confirmé l'efficacité des FFP2 pour se protéger du virus et pour protéger autrui. Selon cette étude de modélisation, dans un temps d'exposition de 20 minutes avec une personne infectée et un sujet indemne dans une