Covid : AstraZeneca va accélérer ses livraisons de vaccins en Europe

Covid : AstraZeneca va accélérer ses livraisons de vaccins en Europe

Covid : AstraZeneca va accélérer ses livraisons de vaccins en Europe

C'est peut-être la conclusion d'un véritable bras de fer . Dimanche soir, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a annoncé qu'AstraZeneca allait livrer à l'UE neuf millions de doses de plus que prévu de son vaccin contre le Covid au premier trimestre, soit 40 millions de doses au total, un chiffre en hausse de 30 %.

L'entreprise, qui subit depuis plusieurs jours les foudres des dirigeants européens en raison d'importants retards de production, « commencera les livraisons une semaine plus tôt que prévu et étendra également sa capacité de fabrication en Europe », a écrit Ursula von der Leyen sur Twitter. Les livraisons commenceront 'a priori, la deuxième semaine de février', a précisé une source européenne.

Loin du premier accord

La dirigeante, qui s'est entretenue dimanche avec les PDG des entreprises avec qui l'UE a passé des contrats pour des vaccins, a également maintenu dans un entretien à la chaîne allemande ZDF l'objectif de l'UE de vacciner 70 % des adultes d'ici « la fin de l'été ».
Ce nouvel accord est pourtant loin des engagements initiaux, qui prévoyaient la livraison de 80 millions de doses du vaccin d'Astrazeneca pour l'UE au premier trimestre…

Imbroglio

Le laboratoire, dont le vaccin a été autorisé vendredi sur le marché européen , avait annoncé une réduction de trois-quarts des livraisons promises à l'UE au premier trimestre. Il avait argué d'une « baisse de rendement » sur un site de fabrication européen pour expliquer ses retards de livraisons à l'UE.

Une explication jugée « insatisfaisante » par la Commission, qui a réclamé une inspection du site industriel belge concerné, géré par un sous-traitant du groupe, intervenue jeudi dernier. Dans un entretien à certains médias, le PDG d'AstraZeneca, le Français Pascal Soriot, avait cependant assuré devoir réserver aux Britanniques la production des usines au Royaume-Uni.

Un argument fermement contesté par Bruxelles : le recours aux usines britanniques pour approvisionner l'UE « n'est pas une option, c'est une obligation contractuelle », avait insisté un responsable européen. De son côté, Berlin a menacé dimanche d'action en justice les laboratoires ne « respectant pas leurs obligations » de livraison de vaccins à l'UE.

L'entreprise « s'est engagée à faire tous les efforts raisonnables pour mettre sur pied des capacités pour produire 300 millions de doses du vaccin, sans en tirer de bénéfices ni essuyer de pertes », indique le texte, mentionnant l'option pour l'UE de commander 100 millions de doses supplémentaires.